« …, de sorte que ses
propres paroles et elle-même, avec son maquillage, ses ongles, ses cheveux aux
couleurs violentes, semblaient (…), semblaient participer de cette même
irréalité, sans doute parce que le propre de la réalité est de nous paraître
irréelle, incohérente, du fait qu’elle se présente comme un perpétuel défi à la
logique, au bon sens, du moins tels que nous avons pris l’habitude de les voir
régner dans les livres – à cause de la façon dont sont ordonnés les mots,
symboles graphiques ou sonores de choses, de sentiments, de passions désordonnées
-, si bien que naturellement il nous arrive parfois de nous demander laquelle
de ces deux réalités est la vraie. »
L’Herbe
Claude Simon
Les éditions de minuit
Coll. Double p. 71
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